- Jour 11 : Monténégro - Koman
Matinée jogging et bain de mer. Nous quittons ensuite la plage pour rejoindre l'Albanie. Nous voulons arriver à Koman pour prendre demain matin le ferry qui nous fera remonter le lac de Koman. C'est une curiosité exceptionnelle d'après le Petit Futé et les autres camping-caristes venus les années précédentes. Des lacs artificiels ont été crées sur la rivière Drin et l'environnement ressemble beaucoup au Verdon (en moins beau, soyons chauvin !!!)
Pour rejoindre Koman, il faut emprunter une petite route décrite comme mauvaise par Pit. Eh bien je confirme, elle est mauvaise et même certainement encore plus que lors du passage de l'ami Pit il y a 2 ans. Mais en roulant lentement on arrive au but. Il faut savoir souffrir pour être ensuite récompensé !
Nous nous installons dans le petit camping Natura très agréable en bord de rivière. L'accueil est chaleureux, on nous offre du raisin fraîchement coupé. Tout serait parfait sans LA mauvaise nouvelle du jour : le ferry ne transporte plus les véhicules depuis 1 an (merci Petit futé 2012 qui conseille toujours cette excursion). On peut faire l'aller-retour sur la journée en petit bateau mais ça coûte 100€ (intéressant si on est en groupe uniquement). Nous sommes les seuls touristes à 30 km à la ronde donc ce sera sans nous !
Le pire c'est qu'il va falloir refaire la route en sens inverse et ça sans la carotte !
Autre petite contrariété, je me suis fait attaquer par une bestiole (grosse guêpe, bourdon (ça pique un bourdon ?), frelon ?) qui a réussi à se coincer entre mes lunettes et ma paupière et bien sûr m'a piqué sur la pommette. L'intervention immédiate du patron du resto (compresses, extraction du venin, application d'une plante de son jardin, compresses de glaçons) a été très efficace. Plus de peur que de mal.
Nous voulions monter à pied jusqu'à l'embarcadère, mais notre hôte a tenu, après l'épisode insecte, à nous y conduire en voiture. C'est tout ce que nous verrons du lac Koman !
Heureusement nous sommes très bien installés dans ce petit "camping", Monique peut nous régaler de morceaux d'accordéon, au frais sous les arbres. On est vraiment bien.
Côté amusant, on s'est rendu compte que tous les bâtiments (resto, chambres, sanitaires) son aménagés sous le pont. Le proprio a ainsi économisé un toit, mais vu l'état du pont on est un peu inquiet de manger dessous ! Le repas pris sur place est très bon mais certainement le plus cher à ce jour (le patron compenserait-il la baisse de fréquentation par une hausse des prix ?)
Le pont sert de toit !
- Jour 12 Koman - Përrenjas
Ce matin, Monique a cru se réveiller à côté d'un frère Bogdanoff. Moi je trouve que je ressemble plus à Elephant Man. La piqûre de l'insecte d'hier a fait son effet et mon œil était quasiment caché par les paupières et ma pommette gonflées ! Après une bonne compresse de glace et quelques granules je peux retrouver une vue à peu près dégagée (je ne vois pas mon nez mais ce n'est pas bien grave !)
Nous voilà donc repartis pour 30 km de mauvaise route. Il nous faudra 1H30 pour les faire.
Nous sommes bien contents de retrouver la grande route que nous trouvons excellente même si elle n'est pas parfaite. Mais un accident coupe cet axe et nous revoilà partis pour 10 km de mauvaise route ! On commence à en avoir un peu assez !
Nous rejoignons Përrenjas en passant par la jolie route en crête qui rejoint Elbasan à Tirana. Belles vues sur les montagnes.
On fait toujours des rencontres d'un autre temps en Albanie
L'étape du jour est toutefois un peu trop longue mais pas grand chose à voir aujourd'hui. les grandes villes ne nous attirent pas.
Je pense que ce soir nous allons bien dormir ! - Jour 13 Përrenjas - Germenj
La nuit est réparatrice et nous sommes en pleine forme (c'est la cas de le dire pour moi qui suis toujours enflé !) pour explorer la région. Nous rejoignons rapidement le lac Ohrid et faisons halte au petit village de Lin que nous visitons à pied.
Le village de Lin (ne figure pas sur notre carte)
C'est l'occasion de mieux voir les conditions de vie des albanais. ici tout le monde s'active, enfant y compris. La brouette est très utilisée tout comme l'âne. On prépare l'hiver en coupant et stockant son bois (y compris dans les grandes villes). Chacun a sa vache, ses poules, parfois des moutons, son lopin de terre. D'ailleurs en bordure de route les gens vendent leur maigre production (en cette période beaucoup de grenades, kakis, raisin, figues séchées ou jujubes). Même s'il y a beaucoup de Mercedes (le plus souvent des modèles d'ancienne génération mais pas toujours), on rencontre beaucoup de gens qui marchent, chevauchent leur âne ou attendent les taxis collectifs (fourgons).
Le lac Ohrid est un beau et grand lac de montagne mais très brumeux aujourd'hui. Nous le longeons un moment avant d'arriver à Pogradec, ville sans intérêt comme la plupart du temps en Albanie. Nous y faisons quand même une pause déjeuner et Internet. La ville est très animée, les marchés et commerces nombreux. Le bord du lac n'est pas désagréable, mais bon, on n'y passerait pas 15 jours !
Ici les bancs sont comme les routes !
Destination Korçë, grande ville là aussi sans intérêt (on y a mangé une bonne glace, donc un peu d'intérêt quand même !).
Nous prenons ensuite la route de montagne vers Girokaster. Comme annoncé dans le guide, les paysages (type Alpes du Sud) sont très beaux (contrairement à la route !!!). Ca vire, ça tourne, les trous et les bosses me font faire du gymkhana, le goudron disparaît par moment (surtout dans de fortes pentes)... Bref ce n'est pas de tout repos et on est bien content d'arriver à notre étape, quelques km après Germenj. Un coin est très paisible et l'accueil chaleureux (contrairement à la température 18° à 17H !). Nous sortons la couette en prévision d'une nuit fraîche. Bon repas pris à la taverne.
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Jour 14 Germenj - Girokastër - Ioannina (Grèce)
Nous voilà repartis vers Girokastër. La route traverse toujours la montagne (type Alpes du Sud). Les paysages sont très beaux (mais pas vraiment surprenants pour nous), on longe une rivière qui a la même couleur que notre Verdon. En route nous prenons une vieille dame qui porte un énorme sac de sauge et est bien contente de trouver un transport pour aller jusqu'au village suivant. Pour une fois on trouve un coin très sympathique pour pique-niquer à midi. On apprécie.
Cette région est très belle mais que les routes sont mauvaises !!! Je ne passe pratiquement jamais la 3éme encore aujourd'hui. On est secoués comme dans un panier à salade et pourtant je roule au pas. Ça devient franchement dissuasif. Le guide nous conseille d'aller visiter un petit village distant de 10 km de la "grande route", mais vu l'état de cette dernière on n'ose imaginer celui de celle menant au village en question et on renonce. On languit de rouler normalement. Ce sera le cas lorsque nous rejoindrons la SH4 peu avant Girokastër.
Girokastër est une des rares villes albanaise à avoir du caractère. Son vieux quartier et sa citadelle sont intéressants à visiter mais nous avons préféré Berat, plus vivant et surtout bien mieux conservé.
C'est la grande route
Panoramique fait avec un Iphone. pas mal non ?
C'est notre coin de pique-nique
Impossible de trouver un coin pour nous poser ce soir, nous filons donc en Grèce (routes excellentes !!!) et dormons à Ionnina.
Bilan de notre voyage en Albanie
Que dire ? Ce pays nous a laissés
perplexes.
- Les albanais : ils sont accueillants, discrets, mais il est
pas facile de communiquer (peu de langues étrangères pratiquées). On se
sent à l'aise et en sécurité dans ce pays.
- Les villes : Elles sont inintéressantes pour la plupart,
capharnaüm pas possible, ça construit de partout, rien n'est terminé,
l'histoire n'est pas vraiment présente. Beaucoup d'hôtels en
construction mais on se demande qui va venir, tellement c'est délabré
tout autour !
- L'environnement : délabré, sale
- Les paysages : pas mal mais rien d'extraordinaire (Riviera sympa hors villes, intérieur type Alpes du Sud, plaine centrale bof)
- Les routes : ça s'améliore mais cela reste un point noir dans
certaines régions à tel point qu'on renonce souvent à explorer un peu
plus en profondeur le pays. La conduite des albanais est assez sportive
mais on a vu pire ailleurs.
- La vie pour un touriste : tristounette mais c'était peu être dû à
la saison. Tout était fermé.
- Berat et sa vieille ville mais aussi l'atmosphère qui y régnait
- La Riviera (la mer est très belle) et le site de Butrint
- La route entre le lac d'Ohrid et Girokastra
- Les petites tavernes (pas vraiment le choix du menu mais le plus
souvent bon et pas cher)
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