- Jour 1 : 25 janvier / Île
de Santiago / Praia
Première journée sur les îles du Cap-vert sans Jean et Françoise qui
n'arrivent que la nuit prochaine. On ressent très vite que l'on a
quitté l'Europe. La température très agréable, la nonchalance des
capverdiens, les paysages et les gens nous rappellent que l'Afrique est
toute
proche. Sur les conseils de notre logeur nous prenons un collectivo (ça
nous rappelle l'Amérique du Sud) pour rejoindre le village de Cidade
Velha. C'est là que les portugais ont débarqué la première fois. Le
coin est agréable, a des airs tropicaux avec ses petits champs de canne
à sucre, ses cocotiers, bananiers et papayers. La chaleur est tempérée
par un vent soutenu. La vie y est paisible, la cour de récréation de
l'école est dans la rue, chacun cherche un coin d'ombre. Nous prenons
un repas sympa au bord de l'eau.
- Jour 2 : 26 janvier /
Journée de transition
Françoise et Jean nous rejoignent au petit déjeuner. Nous devons
rejoindre l'île de Brava en début d'après-midi en prenant d'abord un
avion vers l'île de Fogo puis un bateau vers Brava. Des changements
d'horaire de dernière minute au niveau du bateau nous font passer
la journée à Sao Filipe (île de Fogo). Nous en profitons pour déambuler
dans cette petite ville agréable.
- Jour 3 : 27 janvier /
Campagnes de l'Ouest + Cha das Caldeiras
Nous voilà partis avec armes et bagages pour rejoindre le pied du
volcan Fogo que nous devons gravir demain. Nous visitons d'abord les
campagnes de l'ouest qui nous plongent dans la vie profonde de l'île.
C'est une vie simple, pas très riche (hormis les belles maisons des
capverdiens expatriés) mais pas misérable. Les gens vivent simplement
et de peu. Nous croisons très peu de voitures
. L'atmosphère laiteuse due à la "brume sèche" (vent de sable), gache
un peu les belles vues sur la
côte.
- Jour 4 : 28 janvier /
Ascension du petit Pico
Nous retournons donc dans la caldeira où un guide nous attend pour
l'ascension du Petit Pico. C'est parti pour 4 heures de marche facile
mais qui est une excellente entrée en matière pour découvrir les sols
volcaniques. L'environnement est grandiose et nous sommes très étonnés
par la végétation qui pousse dans ce milieu hostile. Les habitants
cultivent de tout (vignes, tomates, ricin, arbres fruitiers, courges,
haricots, petits pois, maïs etc).
- Jour 5 : 29 janvier /
Ascension du Pico de Fogo
Après une bien mauvaise nuit à cause de la chaleur qui règne dans les
chambres, du lit exécrable et des explosions des poches de gaz présents
dans la lave, nous partons affronter le Pico de Fogo. Au menu, 1100m de
dénivelé en ligne quasi droite et dont la pente nous impressionne un
peu. Il nous faudra 5 heures pour atteindre le sommet et 2 heures pour
en redescendre. Du Pico nous avons une vue magnifique sur la Caldeira.
Le cratère en lui-même est certes imposant mais moins impressionnant
que ceux du petit Pico dont l'activité n'est pas vraiment finie. La
redescente en ligne droite dans une paroi extrêmement pentue et
couverte de pouzzolane (épaisse couche de petits morceaux de lave) est
une super expérience. C'est la récompense après une montée raide et
fatigante (notre cotation : P3 T2)
De retour à l'hôtel nous sommes exténués mais ravis de notre journée et
nous apprécions de libérer nos pieds et de prendre une bonne douche (la
pouzzolane est très poussiéreuse).
- Jour 6 : samedi 30 janvier
/ Descente jusqu'à Mosteiros
Rien ne nous arrête, "on craint dégun", comme dirait Françoise
:-).
Après la grimpette (!) au sommet du volcan, nous rejoignons le bord de
mer à pied. Il faut d'abord traverser la Caldeira pendant 2 heures
avant de plonger vers la côte située 1500 plus bas. Bon, les derniers
300m se font en taxi, mais les premiers 1200m sont bien raides mais
nous réservent des paysages très variés.
Après le coté très minéral de la Caldeira, nous traversons une forêt
d'eucalyptus avant de rejoindre des plantations de caféiers, bananiers,
manguiers, goyaviers et bien d'autres encore. Ici c'est très vert et la
brume qui envahit la côte nous rafraichit agréablement.
Encore une fois, une bonne douche nous fera oublier nos mollets et
genoux endoloris après 6 heures de marche (P2+, T1) que nous avons
appréciée pour sa diversité.
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Jour 7 : 31 janvier / Autour de Mosteiros
Après les deux grandes randos des jours précédents nous souhaitions en
faire une petite autour de Mosteiros histoire de ne pas perdre la forme
tout en reposant nos articulations. Le guide fourni par l'agence nous
en propose une "tranquille" de 4h avec peu de montées. Au final nous
marcherons 6 heures avec plus de 650m de dénivelée avec grimpettes bien
raides !!! Je pense que la Draio peut embaucher ce guide sans
hésitation (les initiés me comprendront) !
Mais bon, c'était très varié et nous nous sommes régalés. Nous avons
rencontré de nombreux habitants sur ces sentiers qui mènent à leurs
champs ou habitations, traversé des canyons profonds creusés par les
rivières à sec en cette saison. Notre guide nous a donné beaucoup
d'explications sur les cultures et mode de vie des capverdiens. Il nous
a préparé un bon pique-nique mais nous a un peu pris pour des
américains quant à son prix.
Sympa retour à l'hôtel en pick-up où une bonne bière a
parfaitement terminé cette journée encore réussie.
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Jour 8 / 1er Février : Vive les transports
capverdiens !
Aujourd'hui
nous devons quitter Fogo et rejoindre Sao Vicente en
faisant escale à Praïa. Enfin, nous devions car ce soir nous sommes
toujours sur Fogo. Tout avait bien commencé pourtant. Jorge, notre
chauffeur est venu nous chercher à midi comme prévu, nous a ramenés à
Sao Filipe en contournant lîle par le côté que nous n'avions pas encore
vu. Nous avons traversé des coulées de laves anciennes qui s'étaient
déversées directement dans la mer. Le temps très brumeux et le vent
violent ne m'ont pas incité à faire de photos. Ils nous ont aussi
compliqué la vie !
En effet le vol du matin a été annulé, mais nous nous prenions celui de
l'après-midi et donc nous étions confiants, la brume sèche, responsable
des annulations de vol semblant se dissiper. C'était sans compter le
foutoir inorganisé de la compagnie locale qui a attribué nos places à
d'autres passagers, fait passé manifestement les amis avant les
touristes etc etc !!! Bref, nous avons passé l'après-midi à attendre,
téléphoner, attendre, retéléphoner, subir les agacements (fondés) des
autres passagers mécontents, pour au final nous retrouver à l'hôtel
avec un espoir de départ pour demain matin ! Heureusement que notre
agence locale est efficace et a pu nous dépatouiller dans tout ce
fourbi.
Espérons que la brume sèche ne contrariera pas notre départ de main !
Allez ! Une petite dernière (enfin on espère !) du Pico do Fogo
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