Boulegon en Islande
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Semaine 6
Québec (Côte Nord) - Labrador
Route Trans - Labrador - Québec (1700 km)



  • 4 juin : Au revoir Terre-Neuve - Bonjour Québec / Labrador
    Nous quittons Terre-Neuve pour rejoindre les côtes de Labrador/Québec. Traversée rapide (1H30). En route nous voyons une baleine.



    Arrivés sur les terres du Québec, le paysage est totalement différent. La neige est bien présente et la côte a des airs d'Islande ou de Norvège.
    C'est là que nous faisons une belle rencontre. Alors que nous cherchions une poissonnerie à Blanc Sablon, un gentil monsieur nous propose de le suivre jusque chez un pêcheur. C'est la saison des moules et il va en acheter. En route il s'arrête plusieurs fois pour nous expliquer la géographie, l'histoire, le mode de vie des gens. Il nous donne des conseils pour visiter cette partie du Québec et pour la longue traversée sauvage du Labrador. Nous le suivons pendant 30 km à travers une nature magnifique. Avant de nous quitter, notre hôte d'un moment nous donne son numéro de téléphone "au cas où". Quelle hospitalité 👍


    Bivouac au bord de la belle plage de Middle Bay avec André et Monique.
  • 5 juin : Une jolie côte
    Nous continuons la côte jusqu'au bout de la route (30 km plus loin). En effet cette partie du Québec est séparée du reste de l'état. Les villages sont approvisionnés par bateau. La côte est très sauvage. Le plateau glaciaire rejoint le St Laurent et cela crée une ambiance très particulière.  Le climat est très rigoureux au dire d'un pêcheur rencontré sur un petit port. Blizzard, neige en quantité, températures extrêmes. Le printemps n'est toujours pas arrivé ici. Les bourgeons pointent à peine le bout de leur nez. la saison de pêche aux crabes et aux homards n'a pu commencer que depuis une semaine. Nous en faisons provision dans le petit port de Rivière St Paul.









  • 6 juin : Retour au Labrador
    Nous quittons le petit bout de Québec et retrouvons le Labrador. Premier arrêt pour récupérer un téléphone satellite mis à disposition par le gouvernement local car sur la trans-Labrador Highway il n'y a pas de réseau téléphonique sur plus de 1000 km.
    Nous rejoignons ensuite l'Anse Amour (quel joli nom et belle plage) et son phare que nous visitons (appartement et phare). Trés intéressante visite.





    Nous rejoignons ensuite Red Bay. En route les paysages sont assez grandioses. On retrouve la végétation, la neige est abondante en bord de route, le relief vallonné, les rivières tumultueuses. Red Bay abrite un lieu d'intérêt national qui retrace l'histoire des Basques qui sont venus ici pêcher la baleine afin d'en récupérer l'huile.Un bateau a également coulé dans la baie et des basques espagnols sont en train de le reconstruire à l'identique. Le projet est de refaire la route entre l'Espagne et le Labrador.






    Le site de Red Bay
  • 7 juin : Paysages grandioses
    Temps superbe ce matin, grand ciel bleu ! Ca fait du bien. Nous commençons la journée par une superbe randonnée au dessus de Red Bay. Elle nous emmène à un belvédère en empruntant un sentier sur caillebotis avec 680 marches. Mais ça vaut vraiment le coup, la vue est superbe. Cerise sur le gâteau nous apercevrons 3 icebergs au loin. Un vrai défilé !!!











    Pour rejoindre Mary's Harbour, la route pénètre à l'intérieur des terres. Nous grimpons sur un plateau à 300m d'altitude. Là le paysage change complètement. L'enneigement est encore très important, les lacs partiellement gelés, la végétation rase, l'espace illimité. Le vent balaye le tout. Sous le soleil c'est splendide. Quel dépaysement !





    Nous retrouvons forêts et lacs dès que l'on redescend.




    Encore un nouvel iceberg !

    Mary's Bay ne casse pas trois pattes à un canard. Nous y faisons une petite promenade digestive vers des chutes d'eau que nous aurons du mal à voir, le chemin étant enneigé.




    Jolie rivière quand même

    Nous finissons la journée à Port Hope Simpson avant une grande étape de 400 km demain jusqu'à la prochaine bourgade Happy Valley Goose Bay. Pour nous donner des forces, un bon petit repas nous attend :-)

  • 8 juin : une longue traversée
    Etape de 400 km pour rejoindre Happy Valley Goose Bay. Au final pas si monotone que ça. Les paysages ne sont pas très variés (forêts d'épinettes plus ou moins épaisses, lacs,rivières, montées et descentes, longues lignes droites) mais le dépaysement est là. Nous ne verrons aucun animal (d'autres voyageurs ont vu des ours, pas nous).La route est excellente hormis les 30 km de piste en travaux. Et il fait un temps superbe.






    Curieusement il y a moins de neige et de glace qu'au bord de l'océan

    Nous arrivons enfin à Happy Valley Goose Bay en début d'après-midi. C'est le choc ! Après tant de lieux sauvages, ici c'est la ville avec une circulation intense, des feux rouges, des centres commerciaux ... et il fait 21°. Mais l'environnement est très beau. La ville est située au bord d'un immense lac avec en fond des montagnes enneigées. Nous retrouvons par hasard Monique et André que nous pensions derrière nous. Nous faisons avec eux une petite balade le long de la rivière bien agréable après toute cette route.





  • 9 juin : des épinettes, des épinettes, des épinettes .....
    Le beau temps a disparu, ça ne pouvait pas durer malheureusement. Avant de reprendre la trans Labrador, nous allons visiter le petit village de North West River où nous visitons un très intéressant petit musée sur la vie des trappeurs. L'installation d'une base aérienne à Goose Bay a complètement bouleversé la vie des gens et entrainé la disparition des trappeurs. La région est habitée par des innuits , des innus et des descendants des trappeurs.




    En route nous voyons un bel ours en train de manger

    La traversée jusquà Churchill Falls se fait sous la pluie et est assez monotone. De plus des lignes à haute tension suivent la route tout le long et ça gache un peu le paysage. Le printemps démarre ici. Ce sera notre 3ème début de printemps depuis notre arrivée !!!
    Bivouac le soir avec Philippe, Cathy, André et Monique au bord de l'eau. Philippe a pêché de magnifiques truites que nous partageons.


    Les bourgeons de bouleaux s'ouvrent et teintent le paysage d'un joli vert tendre qui contraste avec le sombre des épinettes



  • 10 mai : Pluie, pluie, pluie. Une journée sinistre. Bye bye Labrador
    C'est sous une pluie battante que nous quittons les amis et prenons la direction de Labrador City. En route ce sont les mêmes ingrédients à savoir épinettes, lacs, rivières et montagnes mais en plus vaste. Dommage qu'il fasse si mauvais. Impossible d'aller voir les chutes de la Churchill River. Labrador City est sinistre dans la purée de poix. Le musée que nous voulions visiter pour mieux connaître la vie au Labrador est fermé. Après avoir rendu notre téléphone satellitaire, nous continuons jusqu'à Fermont. Nous quittons le Labrador pour entrer au Québec. Fermont est une ville très moderne qui sort de l'ordinaire avec son mur écran (un bâtiment de 1,3km, tourné vers le sud et qui abrite logements, commerces, administrations, écoles etc..) un concept adapté aux conditions de vie très rudes du coin (-40° l'hiver, 245 jours de gel ..) Demain nous irons le visiter avant d'entamer la longue descente vers le St Laurent. Il nous reste encore 600 km pour arriver à Baie Comeau

  • 11 juin : Piste et mauvaise route
    Avant de quitter Fermont, nous allons faire une petite randonnée d'une heure. Nous grimpons à travers la taïga et avons une belle vue sur Fermont et son Mur Ecran. Nous le visitons en partie d'ailleurs. Tout est à l'intérieur, piscine, zone commerciale, habitations etc.. Une curiosité.




    la taïga est particulière depuis que nous avons rejoint le Labrador avec ses lichens jaunes et blancs. Ici les arbres sont plus touffus qu'au Labrador et le relief plus marqué.

    Nous entamons la dernière partie de la longue route qui nous ramènera au bord du St Laurent. Sur 60 km c'est une piste, plutôt bonne, qui joue à cache cache avec la voie ferrée qui sert aux mines. En effet la région est une région d'extraction du fer avec ses mines à ciel ouvert. Nous croisons et sommes doublés par beaucoup de camions. Le pluie fine évite la poussière mais pas la boue !!!


    Mines à ciel ouvert



    Les paysages sont beaux et plus on avance plus la végétation change. Arrivés près de l'oeil du Québec (un grand lac en forme d'anneau), les montagnes du massif de Groulx font 1000m d'altitude. La forêt se diversifie, la route (bien mauvaise par endroits) joue aux montagnes russes.


    Le camion aura bien besoin d'un lavage mais demain nous avons encore 100 km de piste !
  • 12 juin : Fin d'une première étape dans notre voyage
    Dernier tronçon aujourd'hui de la Trans Labrador Québec. Nous commençons par 100 km de bonne piste. Nous longeons l'oeil du Québec, rencontrons un ours et un porc-épic. La route fait toujours des montagnes russes mais avec le beau temps tout se passe bien.



    Nous nous arrêtons ensuite près d'un des plus grands barages du Québec, le Manic5. Les visites n'ont pas encore commencé mais nous pouvons voir l'exposition disponible au visitor center.





    L'arrivée à Baie Comeau signe la fin de notre beau périple de 7200 km à travers Terre-Neuve, le Labrador et la côte nord du Québec. Nous sommes ravis de ce premier voyage dans le voyage. La taïga, la forêt boréale, les icebergs, les petits ports de pêche, les maisons colorées, les transats ... Que de bons souvenirs.
    Une autre page s'ouvre et commence par la route des baleines.

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