- 2 Novembre : Tupiza -
Potosi (240 km)
Nous traversons des paysages très accidentés, longeant des lits de
rivières (le plus souvent à sec) ou passant des cols. Cette route est
très agréable. Sur la fin ce sont des hautes montagnes qui nous barrent
la route et il faut grimper jusqu'à 4350m pour pouvoir atteindre Potosi
(3950m). Cette ville incroyable est surplombée par des mines
d'altitude.
Elle occupe chaque m² des pentes des montagnes. Les rues en pente de
San Francisco sont ridicules à côté de celles de Potosi. Sur les
conseils avisés d'autres camping-caristes, nous restons sur les rues
les plus larges pour atteindre notre lieu de bivouac (le parking d'un
hôtel en centre ville). L'altitude se fait sentir. Espérons que la nuit
sera meilleure qu'aux geysers del Tatio !
En fond notre route
Belle végétation qui nous change de l'aridité des jours derniers
Il faut grimper , sous la neige fondue, jusqu'à 4350m pour franchir
cette chaîne de montagnes
Potosi
Et on circule au milieu de tout ça, oui, oui !
- 3 Novembre : Potosi
Après une bonne nuit, nous allons visiter à pied le centre de Potosi.
Les 4000m d'altitude de la ville se font sentir et il faut ménager nos
efforts. Le souffle est court, particulièrement pour Monique qui a du
mal à finir la visite. Il faut dire que le plat n'existe pas à Potosi.
Tout est en pente, et raide en plus.
Mis à part ça, nous sommes agréablement surpris par la vieille ville
qui est riche en monuments plutôt bien conservés. Les couleurs variées
des façades ajoutent du caractère à ces édifices. C'est un régal
également de regarder la population qui porte encore l'habit
traditionnel, enfin une partie, les plus anciens, car les plus jeunes
sont très occidentalisés.
Aujourd'hui est un jour férié, donc tout ou presque est fermé, mais pas
le marché qui grouille d'activité.
- 4 novembre : Potosi -
Uyuni (200km)
Premier plein de Gasoil en Bolivie. On paye presque 3 fois le prix
affiché car on est étranger. Mais bon, cela reste peu cher puisque
qu'on le paie 1€ le litre. Notre niveau de vie n'est pas celui des
boliviens !
Sortir de Potosi n'a pas été une mince affaire. La route que l'on
devait prendre était coupée par des travaux et le GPS ne nous a pas
beaucoup aidés. Il ne connait pas la pente ni la largeur des rues et
nous lui avons souvent désobéi. Mais au bout d'un temps certain, on a
fini par y arriver !!
Nous avons été récompensés, car la route conduisant à Uyuni est
particulièrement belle. Les paysages sont variés sur tout le parcours.
On grimpe plusieurs fois à 4200m pour mieux redescendre vers 3500m.
Nous sommes contents de dormir un peu plus bas à Uyuni situé pourtant à
3600m mais à cette altitude, on ne ressent aucun désagrément.
- 5 Novembre : Le salar
d'Uyuni (températures très agréables 7° la nuit, 25° le jour)
Sachant la piste d'accès au salar très mauvaise, nous jouons la
prudence et renonçons à y aller seuls. C'est donc avec un tour
opérateur que nous découvrons cette merveille de la nature. On oubliera
vite le cimetière des trains et le passage obligé au marché artisanal
de Colchani ou à l'hôtel de sel avec son monument (de sel évidemment) à
l'effigie du Dakar, pour ne retenir que l'immensité de ce salar. Certes
il est un peu jauni par la poussière mais il reste merveilleux. Sa
platitude fausse tous nos repères de distance. Difficile d'imaginer
qu'un volcan que l'on voit si proche est en fait à 80 km de nous. Les
mirages sont nombreux. L'île d'Incahuasi est un joyau posé au milieu de
cette vaste étendue. Les paysages sont si extraordinaires que l'on
arrive à oublier la nuée de 4X4 nous transportant, nous les touristes.
Une bien belle journée !
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6 Novembre : Uyuni
Voilà une journée bien différente de celle d'hier.
Monique, depuis deux jours, a tendance à ressembler à un hamster. Bref,
nous faisons connaissance du service de santé bolivien. Nous consultons
une dentiste dans une clinique de la ville qui diagnostique une
infection sur une racine d'une dent arrachée il y a 2 ans et qui
n'avait pas voulu, à l'époque, quitter la bouche de Monique. La
dentiste est très professionnelle, respecte parfaitement les normes
d'hygiène comme chez nous. Elle en profite pour soigner une dent qui
s'était cassée il y a une dizaine de jour. Seul hic, il va falloir
enlever ce morceau de racine quand l'infection aura disparu. On fera ça
probablement à Sucre, la capitale de la Bolivie.
Du coup nous restons une nuit de plus sur Uyuni.
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