- 25 septembre 2014 :
Montevideo - Lago Andresito
(300km)
Après un super séjour à
l'hôtel Sofitel (merci nos petits !) et avoir déposé les colis
transportés pour d'autres voyageurs, nous quittons Montevideo. C'est
une ville assez aérée dès que l'on quitte le bord de mer et l'hyper
centre avec de petites résidences. Il semble y faire bon vivre. Nous la
visiterons mieux au retour.
Nous prenons la direction de l'Argentine vers Paysandù. L'intérieur de
l'Uruguay est vallonné, agricole (élevages) et très peu peuplé. Nous
voulons faire étape dans une estancia et suivons des panneaux
indicateurs. Après 18 km d'une excellente piste, impossible de trouver
cette fameuse estancia. Tant pis nous faisons demi-tour mais ne
regrettons pas cette escapade hors du bitume qui nous a plongés au plus
profond de la campagne uruguayenne. C'est au bord du lac Andresito que
nous trouvons refuge pour la nuit. L'orage gronde ! Grand beau au matin.
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26 septembre : Lago Andresito - Thermes de
Almiron (140 km)
Une fois de plus le guide Petit Futé nous déçoit. Nous
faisons un crochet de 60 km pour accéder aux thermes par une très
mauvaise route et à l'arrivée les lieux ne correspondent pas du tout à
la description faite (2 piscines sur 3 fermées, eau plutôt trouble mais
camping agréable). Bref inutile de venir jusqu'ici. Nous y sommes, tant
pis. Notre Boulegon attire les regards et nous permet des contacts très
sympas.
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27 septembre : Thermes Almiron - Santa Ana
(Argentine)
Nous rejoignons Paysandu par une route médiocre qui traverse des
plantations d'eucalyptus et confirme que le détour n'en valait pas la
chandelle. Le passage de la frontière est très rapide. Un seul douanier
a traité la sortie de l'Uruguay (ou pas, on n'a pas bien compris) et
l'entrée en Argentine ! Pour le camping-car l'enregistrement a été très
simplement fait par une gentille douanière. Nous pouvons rester 90
jours en Argentine et notre fourgon 8 mois ! Va comprendre !!! Pas de
contrôle phytosanitaire mais contrôle minutieux de notre assurance.
Le rio Uruguay d'une belle couleur marron sépare les deux pays. Avant
de
poursuivre nous devons décorer Boulegon aux normes argentines. Nous
trouvons rapidement tout le nécessaire dans la petite ville de Colon.
C'est ensuite la longue remontée dans la province de l'Entre Rios
(Rios Parana et Uruguay). Région encore plus plate que l'Urugay, avec
toujours une exploitation forestière intensive (Eucalyptus) à laquelle
se rajoutent petit à petit d'immenses plantations d'orangers. Nous
avons
droit à notre premier contrôle policier. Mes feux de jour étaient
considérés comme des veilleuses ! J'ai donc démontré que les veilleuses
étaient ailleurs. Le policier a donc contrôlé les pneus. Pas de chance
ils sont neufs ! Il a donc fallu sortir l'extincteur. Sa date de
péremption était bonne et le manomètre correct ! La mort dans l'âme, ce
jeune policier nous a laissé partir sans "multa" ! Vive la police
argentine !
Nous nous installons à Santa Ana, sur les bord du Rio Uruguay. Un petit
coin sympa mais quel dommage que la rivière soit si marron.
- 28 Septembre : Santa Ana -
San Gustavo
C'est aujourd'hui que nous retrouvons nos amis Gisèle et Pedro. Avant
de quitter Santa Ana, nous assistons à un office en plein air avec
groupe musical en direct et super ambiance. Mais la pluie l'interrompt
brutalement. Nous traversons la province d'Entre Rios sous cette même
pluie. Le paysage est plat et constitué d'une espèce de savane avec de
l'élevage plus ou moins intensif. Nous sommes à nouveau arrêtés par la
police mais cette fois c'est pour la bonne cause. Un cheval erre au
milieu de la route et ils sont 4 ou 5 à essayer de le capturer.
Depuis notre arrivée en Amérique du Sud nous sommes étonnés par le
nombre d'oiseaux que l'on voit en permanence ; c'est particulièrement
vrai dans cette région.
Devant la Ferreteria de Gisele
Nous sommes royalement accueillis par Gisele, Pedro et leurs enfants.
Après un bon repas nous allons découvrir la ville de La Paz au bord du
Rio Parana. Ce fleuve est impressionnant et large de plus de 40 km à
cet endroit avec plein d'îles en son milieu. La Paz est très animée en
ce dimanche après-midi. Les bords du rio Parana sont très agréables
ainsi que les thermes, idéalement situés. Les argentins vivent comme
les espagnols, tard le soir mais avec une tasse de maté en permanence à
la main. Une bonne glace prise sur la place principale terminera cette
très agréable journée.
- 29 septembre : chez Pedro
et Gisele
Journée tranquille chez Pedro et Gisèle. Nos amis nous
aident à trouver une bouteille de gaz argentine qui prend le relais de
la française. Nous voilà parés pour quelques mois.
Toute la famille s'active pour préparer une super asado que nous
dégustons dans le jardin. Nous faisons un vrai repas de roi. Merci à
tous pour votre accueil si chaleureux. Quelques photos pour vous mettre
en appétit !
Pedro
et Gisele vivent en
pleine campagne, très proches de la nature. Ils connaissent tous les
oiseaux qui peuplent leurs arbres et Gisele chante même avec eux. Le
soir les lucioles envahissent l'espace. La vie à San Gustavo est rude
et éloignée de nos modes de vie occidentaux mais pleine d'autres
richesses.
- 30 septembre : San Gustavo
- Santo Tome (480km)
Nous
quittons nos amis avec beaucoup d'émotion mais si tout va bien, nous
nous retrouverons peut-être en mars ou avril à Cordoba.
Etape de transition sans grand intérêt. Route
monotone. Temps pourri (pluie diluvienne toute la journée).
Le paysage est toujours très plat et les distances énormes. Malgré tout
cet espace, l'élevage intensif des bovins gagne du terrain en
Argentine. C'est bien dommage. Ah cette dictature de la rentabilité à
tout prix !
Pour terminer cette journée, le camping prévu est inondé et
manifestement abandonné.
Impossible de trouver un hôtel ou des cabanas acceptant de nous
héberger avec notre casa rodante. Nous finissons donc d'une manière
très poétique dans une station service (notre première mais
certainement pas la dernière) au milieu des camions !
- 1er Octobre : Santo Tome -
Dos de Mayo (280km)
Au menu du jour, visite d'une plantation de Maté (la boisson nationale)
à Virasoro. Nous apprenons beaucoup de choses sur le maté (et le thé)
mais restons un peu sur notre faim, la visite du site de production ne
se faisant que de l'extérieur. C'est un peu dommage mais bon ! La guide
a fait de gros efforts pour que nous comprenions bien et ça a été le
cas.
La plantation Las Marias
Nous poursuivons notre route
vers Iguaçu. Le beau temps est revenu, la température agréable (après
la fraîcheur uruguayenne). En passant dans la région des Misiones, le
paysage change. Les collines apparaissent (nous franchissons même les
500m d'altitude), la végétation se tropicalise, les champs de thé et de
maté s'imposent, la terre est très rouge.
Nous avons repéré quelques
campings où passer la nuit, mais prudents, nous commençons à chercher
vers 16H00. Pour accéder au premier camping, nous devons prendre un
chemin de terre/boue séchée
sur 2 km. Nous prenons la précaution de demander à un passant si le
camping est ouvert et la route bonne. La réponse est oui pour tout, la
réalité est tout autre ! Après une marche arrière de 500m sur un chemin
boueux et glissant (le camping est fermé !), nous nous tirons comme des
chefs de ce mauvais pas. Notre Boulegon, chaussé de ses pneus neufs et
avec son antipatinage a fait merveille.
Toutes nos autres recherches seront infructueuses. Il faut se rendre à
l'évidence, tous les campings sont fermés au printemps. C'est donc dans
une autre station service que nous allons passer une nouvelle nuit.
Avantage, on a le Wifi et c'est gratuit !
On s'offre un petit resto en compensation.
- 2 octobre : Dos de Mayo -
Iguaçu (300km)
La nuit a été hyper calme. Nous continuons la route du Maté qui est
toujours aussi belle. Nous cheminons sur la crête des collines (600m
d'altitude tout de même) au milieu des champs de maté et de thé. Les
habitations en bord de route sont très précaires et les fortes pluies
de ces jours derniers n'arrangent pas le quotidien des gens. Nous
découvrons à San Vincente de drôles d'arbres dont nous ignorons le nom.
Il semblerait que ce soit
des pins Araucarias
C'est ensuite la redescente vers des altitudes plus basses. Le paysage
change, nous traversons d'immenses pinèdes avec quelques palmiers et
plantes tropicales mélangés. C'est assez étrange comme vision. Nous
traversons des nuées de papillons jaunes dont une partie finit
malheureusement écrasée sur nos véhicules ! La
chaleur est lourde (+30°)
A
Iguaçu, nous trouvons un petit camping sympa et y retrouvons des
suisses, "los pinguinos" qui ont commencé leur périple il y
a quelques semaines. Nous échangeons sur nos projets. Très sympa.
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