- 26 Novembre : Arica - Ilo
(Pérou)
Cette nuit c'est le Yach Club qui organisait une soirée "spécial
filles" avec karaoké. Bref, il n'y a pas que des cantatrices au Chili
et nos oreilles en ont pris un sacré coup ! Pas grave, nous ferons la
grasse matinée nous disons-nous.
Que nenni ! A 9h00 (sic) nous sommes
réveillés par des hélicoptères qui nous survolent et un bruit de char
qui fait trembler le fourgon ! Serait-ce la guerre avec le Pérou ? Non,
non ! Ils ont simplement décidé de refaire la route le long de laquelle
nous sommes garés. Tout est défoncé ! L'hélico évacue par les airs les
gravats ! Bref on ne s'est jamais habillés aussi vite et on a filé
avant qu'il n'y ait plus aucun passage possible !
C'est ainsi que l'on se retrouve à la frontière Chilo-Péruvienne plus
vite que prévu. On la
passe rapidement (une petite heure).
Nous voilà au Pérou, une nouvelle
aventure commence. La première étape à Tacna pour retirer de l'argent
nous donne un aperçu des villes péruviennes à la circulation intense.
Nous devons faire plusieurs banques avant de trouver celle qui voulait
bien de nos cartes mais on y arrive. Nous prenons ensuite la direction
de la côte qui nous surprend. Le désert (plutôt moche et sale à
l'intérieur) est ici superbe lorsqu'il rejoint l'océan. Parfois il
laisse la place à une vallée fertile et plus verte que nature ! Quel
contraste encore ! On longe quelques jolies plages mais il est un peu
tôt pour s'arrêter. Nous sommes impressionnés par la précarité de
l'habitat dans cette région.
C'est à Ilo que nous nous posons, ville sans intérêt et pas vraiment
idéale pour trouver un joli bivouac !
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27 Novembre : Ilo - Arequipa
(300km)
Changement
d'heure oblige (nous avons reculé nos montres de 2h en
passant au Pérou), nous nous réveillons aux aurores. De plus
c'est aujourd'hui qu'on enterre notre ami Jean-Marie et nous aurions
tant voulu être auprès de Danielle et ses enfants ! Nous n'arrivons
même pas à leur envoyer un SMS de soutien (la technique nous trahit
parfois).
Nous quittons Ilo à
8h du matin (chose rarissime pour nous) pour continuer à suivre la
côte. Autour d'Ilo c'est assez industriel avec de grands complexes
disséminés dans le désert en bord de mer. GDF Suez est très présent
dans le coin ! La grisaille persiste ce qui rend le paysage assez
austère (toujours le désert). La route est quand même sympa jusqu'à
Punta de Bombon. Ensuite c'est beaucoup moins joli (villages agricoles
sans charme).
La remontée sur Arequipa quant à elle est plus spectaculaire, surtout
lorsque l'on découvre les volcans (+ ou - 6000m) qui la dominent. Nous
nous installons au camping/Hôtel Los Mercedes où nous retrouvons 3
autres camping-cars.
- 28 Novembre : Arequipa
Visite de la ville qui est plutôt grise que blanche
car tous les vieux bâtiments sont construits en pierre volcanique gris
clair. Du coup c'est moins coquet que Sucre par exemple. Mais
l'ambiance
autour de la Plaza des Armas est bien agréable. L'atmosphère est
laiteuse et ne permet pas d'admirer les volcans qui dominent la ville.
Il fait chaud, trop aux dires des locaux. D'ailleurs les volcans ont vu
toute leur neige disparaître. Il faut dire qu'il n'a pratiquement pas
plu depuis presque un an sur Arequipa.
La population locale est moins typée qu'en Bolivie. La société moderne
est passée par là.
Comme à La Paz, la ville est envahie de taxis et de minibus et on ne
voit pratiquement pas de voitures particulières.
La visite du couvent Santa Catalina (la patronne des voyageurs au long
cours sur Grimaldi :-) Non, je blague !) est très intéressante. Une
vraie ville dans la ville.
- 29 Novembre : Arequipa
Matinée mécanique. J'ai changé mon filtre à GO (si,
si,
j'y suis arrivé tout seul ! ) et nettoyé mon filtre à air qui en avait
bien besoin. Cela m'a permis de découvrir une petite fuite de liquide
de refroidissement (à faire réparer) sur le circuit du chauffage.
Nous passons aussi de bons moments à discuter avec Pierre et Monique
qui voyagent en AMS depuis 2 ans avec leur camping-car (nous sommes des
petits joueurs à côté d'eux !).
Après-midi visite de la Casa del Moral, une ancienne riche demeure,
aujourd'hui propriété d'une banque. Comme le couvent d'hier,
l'intérieur est très coloré. En fait les rues d'Arequipa sont plutôt
austères mais dès que l'on passe les belles portes on découvre des
cours intérieures colorées ou pas d'ailleurs mais où il fait bon vivre
(cachés).
- 30 Novembre : Arequipa
Journée repos au camping. Bricolage, échange de
bivouacs, de bons coins entre voyageurs. Nous rencontrons un couple
suisso-chinois qui devrait être sur le même bateau que nous au retour.
Après-midi et soirée jeux avec Monique et Pierre. Hyper sympa.
- 1er Décembre : Arequipa -
Canyon de Colca (200km)
Aujourd'hui nous retrouvons l'altitude (Arequipa n'est qu'à 2300m) pour
rejoindre le canyon de Colca. Les faubourgs d'Arequipa nous révèlent
une fois de plus un mode d'habitat plus que précaire. Depuis notre
arrivée au Pérou, nous sommes quand même impressionnés par les
conditions de vie de beaucoup de péruviens.
Nous retrouvons ensuite dame Nature et franchissons un premier col à
4200m puis un second à plus de 4900m avant de nous fixer à 3600m. Les
paysages d'altiplano et de volcans nous ravissent un fois de plus.
Entre Chivay et le Cruz del Condor (point de vue sur le canyon où nous
passons la nuit et à partir duquel nous devrions voir des condors), la
route/piste longe le canyon, dessert des villages agrippés aux flancs
des montagnes, offre de belles vues sur les cultures en terrasses. Les
10 derniers kilomètres de piste ne sont pas terribles. Nous verrons
demain si ça valait le coup ! Nous allons passer la nuit en compagnie
de 3 autres camping-cars allemands.
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2 décembre : Colca - Arequipa
Après une nuit pas très bonne à cause de l'altitude, nous espérons bien
voir des condors. La chance n'est pas avec nous. Nous n'en verrons
aucun. Nous décidons de rentrer sur Arequipa mais de faire une halte
aux bains thermaux. Là non plus ce n'est pas notre jour. Après une
heure de descente sur une piste cahoteuse, lorsque nous reprenons la
montée, le fourgon perd de la puissance et affiche, "Faire contrôler le
moteur". Je jette un coup d'œil au moteur, vérifie le filtre que j'ai
changé avant-hier. Lorsque je redémarre, pour la première fois
j'aperçois un nuage de fumée. Mais tout rentre dans l'ordre très vite,
la puissance est revenue, il ne fume plus et nous rentrons sans
encombre à Arequipa (sans passer par la case bains thermaux). Je teste
mon moteur avec un logiciel spécial et le défaut serait dû au filtre à
particules. J'imagine qu'il a dû se nettoyer lors du retour car le
fourgon a parfaitement fonctionné les 150 derniers kilomètres. J'ai
effacé le défaut et nous verrons s'il réapparaît. Heureusement Fiat est
bien présent au Pérou.
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