- 2 Janvier 2015 : Cuenca -
Alausi
Nous quittons Cuenca pour aller visiter le site d'Ingapirca occupé par
les Cañaris puis les Incas. Il n'est pas très bien conservé mais la
visite est intéressante quand même. Les paysages aux alentours sont
très verdoyants. On pense parfois à la Suisse.
Nous prenons ensuite la direction d'Alausi. Il paraît que la route est
belle. Nous n'en avons pratiquement rien vu tellement le brouillard
était épais ! Nous avons quand même croisé des personnes en costume
local.
- 3 janvier : Alausi - Baños
par le tour du Chimborazo
Ce matin, au lever, le brouillard a disparu. C'est grand ciel bleu !
Nous partons aux aurores (8H30 !) pour voir le volcan Chimborazo, le
plus haut sommet de l'Equateur à plus de 6300m. Nous traversons des
villages assez pauvres où la population porte encore les costumes
traditionnels. La nuance est dans la forme du chapeau ou la coupe de la
jupe.Les hommes portent tous le poncho.
Arrivés près de Riobamba, le temps est redevenu couvert. Nous hésitons,
monter à 4400m dans le brouillard ou aller à Riobamba et espérer que
demain sera meilleur. Nous optons pour la deuxième solution quand au
détour d'un virage nous apercevons un beau coin de ciel bleu. Ni une ni
deux, nous partons à l'ascension du Chimborazo. Et nous sommes
récompensés car il a la bonne idée d'arrêter tous les nuages derrière
lui et de se dévoiler sur les 3/4 de sa surface. Le paysage est
magnifique. Il y a même quelques vigognes pour embellir le tout. Vu de
la route qui monte à 4400m, il ne parait pas si haut que ça. Nous
sommes ravis, même si c'est moins grandiose car moins sauvage que la
Bolivie ou le Nord du Chili.
En effet la civilisation reprend très vite ses droits et dès 4000m
l'homme cultive la moindre parcelle de terre, même celles quasi
verticales !
Nous sommes d'ailleurs étonnés par la densité de la population en
Equateur par rapport aux autres pays d'Amérique du Sud. Ici il y a des
maisons partout et les routes sont encombrées presque comme en Europe.
Pour traverser Ambato et rejoindre Baños par exemple nous sommes pris
dans des embouteillages dignes d'un départ en vacances chez nous ! Ça
change des routes désertiques du Pérou ou de Bolivie.
Baños est une petite ville sans charme mais extrêmement touristique de
par ses bains et sa situation. En ce week-end du jour de l'an elle
regorge de touristes locaux. Difficile de s'y déplacer.
- 4 Janvier : Baños
il a plu toute la nuit et ce matin ça continue ! Baños qui n'est
décidément pas une jolie ville est située au pied d'un volcan (qu'on
ne voit pas de la ville), posée sur un replat et entourée de hautes
montagnes abruptes. Bref, avec les nuages, la vue n'est pas très
dégagée !!
La foule est toujours présente et nous découvrons une spécialité de la
ville, la bénédiction des voitures, de leur moteur, de leurs conducteur
et passagers. Cérémonie rapide et à la chaine, qui doit être lucrative
pour l'église.
La pluie s'arrêtant en milieu de journée nous partons faire une
randonnée qui nous fera grimper sur les hauteurs de la ville (pas plus
belle vue d'en haut !) et rejoindre 3 miradors. 3 heures de marche
assez pénible (forte montée, boue) mais belle balade.
- 5 Janvier : Baños -
Misahualli
Destination l'Amazonie équatorienne. De Baños à Puyo, c'est la vallée
des cascades qui comme son nom l'indique est jalonnée de plusieurs
cascades. La plus spectaculaire étant celle dite du Diable (il est
partout en Amérique du Sud celui-là !). Puyo est la porte de
l'Amazonie, le paysage change radicalement. Nous longeons les Andes qui
nous dévoilent de beaux volcans, la forêt amazonienne vient buter
contre
ces hautes montagnes, la chaleur moite s'installe. Des 4400m d'il y a
quelques jours, nous voilà à 400m au bord du Rio Napo qui va alimenter
l'Amazone.
- 6 Janvier : Misahualli
(Amazonie)
Nous consacrons cette journée à une mini découverte de l'Amazonie
équatorienne. Ce sera en matinée une sortie en bateau sur le Rio Napo
et la visite de deux communautés (mode de vie, nombreuses plantes
médicinales). Monique a même droit à une séance chez le Chaman (voir la vidéo)
L'après-midi, accompagné d'un guide, nous arpentons la forêt, touffue
comme on l'imagine. Elle est bien différente de celle du Gabon qui
pourtant est à la même latitude. Monique, qui décidément aime ça, a
une nouvelle fois agrémenté la balade d'une chute à plat fesses dans la
boue !!! Il faut dire que nous étions chaussés de bottes trop grandes
pour nous et que le terrain était hyper glissant. Le guide nous montre
encore des plantes médicinales et nous avons la chance de voir des
petits singes.
- 7 Janvier : Misahualli -
Quito
Triste journée que ce 7 janvier où nous apprenons deux mauvaises
nouvelles (la disparition d'un ami et l'attentat à Charlie Hebdo).
Nous quittons l'Amazonie pour rejoindre Quito. Après
la végétation exubérante amazonienne, nous traversons les Andes au
relief extrêmement déchiqueté et hérissé de nombreux volcans couverts
d'une forêt épaisse jusque vers 3000m. Malheureusement les nuages nous
en cachent les sommets.
Nous passons un col à 4100m avant de redescendre vers Quito, deuxième
capitale la plus haute d'Amérique du Sud (2800m) après La Paz.
Nous nous installons sur le parking d'un hôtel pas très glamour, mais
en ville il ne faut pas faire les difficiles. Demain nous allons
essayer de trouver des batteries pour remplacer les nôtres,
défaillantes.
- 8 janvier : Quito

En Equateur aussi, l'odieux attentat de Charlie a fait les gros titres.
Bien qu'éloignés de la France, nous sommes profondément choqués et
consternés.
Nous podcastons les émissions de France Inter, consultons Internet,
écoutons la radio par Internet.
Ce matin nous avons trouvé un
marchand de produits solaires et éoliens et nous avons pu changer nos
deux batteries défaillantes.
J'ai changé tout ça dans la rue, à la sud américaine ! Nous voilà
repartis sur de bonnes bases même si les modèles trouvés sont un peu
moins puissants que ce que nous avions. L'autonomie sera un peu plus
faible. On fera avec.
Nous consacrons ensuite la journée à visiter Quito qui est une capitale
bien agréable. C'est une ville à la montagne, pas trop grande (2
millions d'habitants), peu polluée. On s'y déplace facilement (réseau
de bus efficace avec voies et rues réservées, vélib, pistes cyclables).
Le centre historique est bien conservé. Bref, on s'y est bien plu. En
plus il a fait un temps superbe toute la journée ce qui est une
première depuis notre arrivée en Equateur.
Nous avons rencontré dans le bus une gentille dame qui nous a pris en
charge jusqu'au bon arrêt, nous a expliqué tout ce que l'on devait
voir, nous a accompagné à l'office du tourisme et nous a indiqué un bon
restaurant.
|